Qui est concerné et pourquoi ?

Face à une situation nouvelle, nous réagissons d’abord « d’instinct ». Savoir écouter son instinct est une question d’expérience personnelle, de sensibilité (au sens de la capacité à percevoir et ressentir beaucoup de choses,  parfois de façon forte). Face à ce que nous percevons comme un danger, nous ressentons de la peur.

Le fait d’être sujet à l’anxiété ou à l’angoisse n’enlève rien à notre valeur, et ne fait pas de nous quelqu’un d’inadapté. Nous avons tous des limites, une histoire plus ou moins douloureuse, des problèmes, des réactions incontrôlées, des difficultés qui nous paraissent insurmontables. Nous avons tous des jours de plus grande vulnérabilité. En acceptant de regarder les choses en face, de se souvenir du passé, nous trouvons souvent une explication aux angoisses. L’anxiété et l’angoisse sont des phénomènes réactionnels et peuvent être différés dans le temps.

Définition : anxiété, angoisse, phobie, stress post-traumatique

L’anxiété est un état d’inquiétude ou de forte appréhension, liée à la peur, une émotion naturelle nous alertant d’un danger éventuel. Elle peut servir notre instinct de survie ; souvent on la surmonte, ou on la contourne.

Mais parfois l’anxiété devient angoisse, c’est-à-dire une trop grande inquiétude, une anxiété profonde née du sentiment d’une menace imminente bien que vague. Ainsi, face une situation ou un environnement particulier, elle peut aussi devenir un stress permanent, comme face à l’avenir par exemple, ou une peur systématique de l’imprévu, pouvant entrainer de l’anxiété d’anticipation, et pouvant évoluer en dépression.

Quand la peur devient excessive et irrationnelle, quand on ne peut pas résister au besoin d’éviter l’objet de sa crainte, on parle de phobies. La phobie peut devenir invalidante si elle oblige la personne touchée à restreindre ses activités et que sa qualité de vie s’en ressent. Apprendre à mieux gérer son angoisse, limite le développement de phobies.

Le stress post-traumatique est une forme grave d’anxiété généralisée, qui survient après un épisode particulier et particulièrement traumatisant.

Les symptômes

Symptômes de l’anxiété

Les symptômes de l’anxiété sont divers : « boule au ventre », sensation d’oppression, de gorge nouée, que le cœur bat trop vite ou trop fort, sueurs froides, tremblements, mains moites, vertiges, étourdissements, envies de vomir, jambes en coton, paupières palpitantes plusieurs fois par jour sans aucun contrôle, impression d’être à l’extérieur de soi-même, fréquents et horribles cauchemars, réactions disproportionnées par rapport à la situation…

L’anxiété peut également être le symptôme d’un autre problème : une phobie par exemple (notamment phobie sociale…).

Si ces symptômes sont installés et qu’ils perdurent sans justification apparente, si vous vous sentez angoissé et soucieux sans raison évidente, si cela vous fait souffrir et vous met en détresse, il est grand temps d’agir !

Diverses maladies psychosomatiques peuvent être liés à l’anxiété

• Troubles digestifs et intestinaux : constipation, diarrhée, spasmes, ballonnements…
• Troubles vasculaires : migraine, AVC, hypertension artérielle, palpitations, extrasystoles, infarctus…
• Problèmes dermatologiques : l’anxiété est connue pour déclencher, aggraver ou réactiver l’eczéma, l’herpès, les boutons de fièvre…
• Douleurs articulaires et musculaires : maux de dos,…
• Troubles du sommeil
• Fatigue chronique
• Asthme : l’asthme à d’autres causes mais l’anxiété peut provoquer des crises
• Troubles alimentaires

Symptômes de l’angoisse

Les crises d’angoisses, ou attaques de panique, sont des manifestations de véritables malaises physiques et psychiques ponctuels et répétés, qui surgissent brusquement et montent en vous comme une vague. Elles surviennent souvent dans un environnement de stress maximal, d’anxiété permanente et de manque de sommeil. Elles peuvent se déclencher à tout moment, même en pleine nuit. Il existe un véritable cercle vicieux, chaque attaque provoquant un climat qui favorise l’apparition de nouvelles crises.

Les symptômes sont divers selon les personnes : difficultés à respirer, oppression de la cage thoracique, rythme cardiaque trop rapide, ruminations (pensées négatives tournant en boucle) empêchant d’agir, pétrification (aucun mouvement n’est possible), transpiration, tremblements intenses, vertiges, tête qui tourne, expérience de dé-personnification (vous avez l’impression d’être à l’extérieur de vous-même ou dans un autre endroit) ….

Le traitement traditionnel des crises d’angoisse repose sur une prise en charge psychothérapeutique et un traitement médicamenteux avec des calmants (anxiolytiques). Des antidépresseurs peuvent être prescrits pour lutter contre une dépression associée. Sans oublier les techniques de relaxation qui peuvent apporter une aide non négligeable pour lutter contre l’apparition des crises d’angoisse. 

Symptômes d’un stress post traumatique

Les symptômes d’un stress post traumatique peuvent apparaître plusieurs semaines ou mois après le drame. Ils sont particulièrement invalidant dans la vie de la personne et peuvent amener à des troubles psychologiques (insomnie, dépression, …). Le traitement passe dans ce cas par un suivi thérapeutique adapté. L‘EMDR (Eye movement desentization and reprocessing) semble également efficace pour traiter le stress post traumatique.

Angoisse, anxiété et troubles du comportement alimentaire

Quand vous avez le sentiment que vos anxiétés et angoisses vous font perdre le contrôle de votre vie (car vous ne pouvez pas changer votre passé, ni oublier certaines choses), vous pouvez toujours contrôler ce que vous mangez. Ainsi, les angoisses et l’anxiété peuvent avoir de réelles conséquences sur votre alimentation.

Dès que vous prenez conscience de votre obsession de la maigreur, de l’extrême minceur et de la nourriture, dès que la nourriture est devenue l’ennemie, ou au contraire si manger est devenu le seul but et le seul plaisir de la journée, il est temps de réagir. Les préoccupations excessives autour de la nourriture et du poids cachent souvent autre chose : estime de soi fragilisée, manque affectif, abus sexuels, enfance difficile, traumatisme, … Mais il existe d’autres façons de gérer ses émotions que de se centrer sur la nourriture.

Osez parler de la nourriture et de ce qu’elle représente pour vous, pour vous soulager et apaiser votre rapport à l’alimentation.es angoisses.

Comment par la sophrologie gérer angoisse ou anxiété au quotidien ?

Vous apprenez par la sophrologie à gérer angoisses et anxiétés, de façon efficace et autonome. 

• Rassurez-vous : vous vous sentez mal, vous souffrez mais n’allez pas déjà mourir.
• L’activité aide à tenir éloigner l’anxiété et les angoisses (mais il ne s’agit pas pour autant de s’épuiser et de refuser de les voir).
• Pensez à vous, prenez du temps pour vous, pour reprendre le contrôle de votre vie et tenir l’anxiété à l’écart. En vous ressourçant dans un cocon de bien-être. Faites plaisir à vos sens ici et maintenant, par exemple : prenez un bain chaud, tamisez la lumière, allumez des bougies, écoutez une musique relaxante (le son des vagues par exemple), buvez un chocolat chaud.
• Faites une petite sieste (mettre un réveil), ne dormez ni trop longtemps ni trop tard dans l’après-midi pour ne pas engendrer des difficultés à vous rendormir le soir.
• Et surtout, respirez en ayant conscience du fait que vous respirez. Cela vous aidera à calmer votre rythme cardiaque et à tenir éloigner l’anxiété et les angoisses. Lorsqu’on s’arrête pour respirer, on peut se sentir comme dans un refuge. Tout continue mais on est à l’abri. En respirant on comprend qu’on est vivant, que c’est l’essentiel, le reste peut attendre, au moins quelques instants. Respirer dans l’adversité c’est placer notre esprit dans un refuge, non pour fuir, mais pour choisir de voir plus clair, choisir de laisser de l’espace au calme, de laisser une chance à notre intelligence.
• Nourrissez-vous et buvez correctement et suffisamment car la peur, l’anxiété et les crises d’angoisse prennent beaucoup d’énergie.
• Enlacez-vous, touchez-vous, massez-vous, vos épaules, vos bras, vos jambes, tout votre corps. Soyez bienveillant avec vous-même.
• Et faites un câlin à l’un de votre proche : chéri(e), enfant, parent, meilleur(e) ami(e), animal de compagnie, doudou.

Comment mieux gérer son angoisse, anxiété quand on est aussi déprimé ? Des aides de la sophrologie

Vous vous sentez anxieux et angoissé, mais vous êtes trop déprimé pour passer à l’action et faire ce qu’il faudrait pour limiter votre anxiété ?

Trouvez un levier de motivation, quelque chose qui vous rendra positif au moins pendant quelques minutes :

• Souvenez-vous d’un moment où vous étiez plein d’énergie et d’optimisme et reconnectez-vous avec cet instant (quel parfum portiez-vous, que mangiez-vous, quelle musique entendiez-vous…).
• Imaginez-vous tel que vous souhaiteriez être, parez-vous comme vous le souhaiteriez (habits, chaussures, parfum, maquillage, …).
• Trouvez-vous un objectif tout simple à atteindre (acheter le pain, aller chercher les enfants…), et félicitez-vous quand c’est fait.
• Souriez-vous en vous regardant le matin !
  
  Une fois l’état positif atteint, passer à l’action et amorcer la lutte contre l’anxiété. Profitez de ces 5 minutes pour entreprendre quelque chose qui va distraire votre cerveau des symptômes anxieux.

Verbaliser votre anxiété/angoisse sera la première étape pour s’en défaire. Mais avant d’y arriver, il faut réussir à se détendre, à se détendre vraiment.

Les outils de la sophrologie pour gérer angoisse, anxiété et phobies sont multiples. 

Sources

Ma bible pour soulager l’anxiété, d’Amélia Lobbé, Editions Leduc pratique, 2019